Ici on peut reconnaître un décors que l’on a tous déjà vu. Un endroit en sous-sol, les escaliers et les portes d'ascenseurs d’un quelconque parking. C’est un endroit vide, où la lumière assez froide vient de néons. On retrouve des couleurs ternes avec le gris, qui contraste avec le jaune que l’on a avec les carreaux, la tôle du mur à droite, les barrières ainsi qu’un peu de peinture sur les marches d’escaliers. Les lignes sont également très présentes avec les dalles, les carreaux, les barrières, le plafond et les murs. C’est une photographie où tout est reconnaissable et net, l'œil est familier avec tout ce qu’il voit.
Le vide est probablement la première chose qui nous frappe dans cette photographie. Une lumière presque chirurgicale, un peu glauque. Et pourtant il y a cette couleur. Ce jaune vif qui vient accrocher la pupille et nous incite à chercher dans l’image. On ne peut également pas ignorer cette quantité de lignes, qui nous amènent vers ces portes d’ascenseurs, ce point de fuite qui reste désespérément nu et sans humanité. Et c’est peut-être là que la photo trouve tout son intérêt.
L’absence de personnes ou d’objets nous fait nous questionner : et si quelqu’un apparaissait au coin d’une marche ? Ou si soudainement les portes s’ouvraient sur une silhouette ? C’est le doute, la curiosité, cette envie de combler un espace désert qui n’a pas de sens.
Micka
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