L’enjeu climatique exige des réponses radicales. Mais qui pouvait imaginer qu’une manière de faire chuter drastiquement les émissions de CO2 serait une bonne vieille épidémie ? C’est pourtant la bonne nouvelle de ce confinement bien que probablement la seule.
La réduction brutale des flux humains notamment dans les transports – Rappelons que le trafic routier représente plus d’un tiers de la pollution française – engendre une baisse des émissions de gaz à effet de serre. L’imposition d’une zone maximale d’un kilomètre autour de sa maison pour se mouvoir nous impose de laisser sa voiture au parking et de redécouvrir notre quartier à pied.
La généralisation du télétravail joue beaucoup dans la réduction des flux humains. Il y a peut-être ici une leçon à tirer. Le citoyen de demain, soucieux de son empreinte écologique, devra rationner sa pollution de la même façon qu’un bodybuilder pèse sa nourriture. Ainsi, il lui faudra limiter ses déplacements au travail au strict nécessaire.
Les premières études estiment à 10 % la réduction de pollution conséquence du confinement. Le virus aura alors épargné plus de vies en nous empêchant de polluer. Les principaux bénéficiaires de la réduction de la pollution sont avant tout les urbains. En région parisienne, la qualité de l’air a augmenté significativement et jusqu'à parfois 30 % d’amélioration.
Une autre conséquence positive du confinement est la réduction de la pollution sonore. Nos quartiers et nos villes sont plus silencieux que jamais. Ainsi de plus en plus de personnes courent dans les villes. Parfois moqués, ces novices du footing, sont pourtant le reflet de l’amélioration de la qualité de vie engendrée par la disparition des voitures.
Les plus gros gagnants du confinement humains sont les animaux sauvages. La baisse de pollution sonore ou encore la disparition d’activité humaine facilitent la recherche de nourriture et de partenaires sexuels des animaux sauvages.
Au fond, cette crise sanitaire nous rappelle que le seul danger pour la planète, c’est bien l’humain et son activité.
Par Vivien DUPONT
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