L’affaire Vincent Lambert, a secoué la France quant à la question de la fin de vie pendant presque 10 ans. Ce dernier est resté 9 ans dans un état végétatif, jusqu’à l’arrêt des soins en été 2019, divisant l’opinion entre partisans de l’euthanasie et partisans du droit à la vie. Que dit la loi à ce sujet ? Pouvons-nous réellement décider de notre propre mort ?
L’euthanasie consiste à mettre fin à la vie d’une personne avec l’assistance d’un tiers, dans le but de faire cesser des souffrances devenues insupportables.
Il faut distinguer l’euthanasie active de l’euthanasie passive. La première, qui consiste à utiliser l’aide d’un médecin pour volontairement mettre fin à sa vie, n’est pas autorisée en France, mais l’est dans certains états comme les Pays-Bas. Quant à elle, l’euthanasie passive est le fait d’arrêter le traitement médical nécessaire à la survie d’un patient. Cette dernière est autorisée en France sous certaines conditions qui ont été assouplies en 2016 avec la Loi Clayes-Leonetti. Elle permet de mettre en place une sédation profonde et continue, provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès, associée à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien de vie dans trois hypothèses :
À la demande du patient atteint d’une infection grave et incurable, dont le pronostic vital est engagé à court terme et qui présente une souffrance réfractaire au traitement,
Lorsque la décision du patient atteint d’une infection grave et incurable d’arrêter un traitement engage son pronostic vital à court terme, et est susceptible d’entraîner une souffrance insupportable.
Lorsque le patient ne peut pas exprimer sa volonté, et au titre du refus de l’obstination déraisonnable.
Il est donc indispensable d’écrire vos directives concernant la fin de vie dans le cas où vous n’êtes pas en mesure d’exprimer votre volonté.
Malgré ces avancées législatives, beaucoup de personnes souffrantes, qui voient en la mort leur seule échappatoire, ne peuvent pas mourir dignement.
François Wallyn
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