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Quand les réseaux sociaux font la vie politique






“ Rendez-vous à l'Elysée ! ” Voici les mots du président de la République Française Emmanuel Macron aux deux Youtubeurs McFly et Carlito. Le président leur a proposé un défi, réaliser une vidéo rappelant les gestes barrière, leur ouvrant l’Elysée pour une vidéo s’ils obtenaient 10 millions de vues. Cela montre un nouveau moyen de partager des informations : les réseaux sociaux. Ils ne sont pas innocents au regain d’intérêt des Français à l’information, en 2020 67 % des Français s’informaient régulièrement, soit 8 points de plus qu’en 2019. Même si Internet n’est pas une source rassurante pour tous (seul 28% la trouve crédible), elle gagne la confiance des internautes (5 points de plus qu’en 2019). En faisant appel aux réseaux sociaux, les politiciens s’adaptent pour faire face au manque d’implication des citoyens dans la vie politique. En 2017, on comptait 25 % d’abstention aux élections présidentielles, puis 58 % aux municipales en 2020, des chiffres jamais atteints auparavant. Un record construit par les jeunes avec plus de 30 % de 18-34 ans n’ayant pas voté en 2017, ceux qui s’informent le plus via Internet.




Les politiciens s’adaptent, les chaînes YouTube et comptes Twitter de politiciens proposant du contenu régulièrement sont plus nombreux. Cependant, qu’en est-il des citoyens ? Ils sont actifs lors des périodes de campagnes ou de votes avec, par exemple, le #legranddebat en 2017 ou en 2020 (lors des présidentielles ou municipales) cité à de nombreuses reprises. Les débats entre internautes sont fréquents sur les réseaux sociaux tels que Twitter, faisant d’Internet un lieu d’échanges plus nombreux que la vraie vie. Pourtant, il ne faut pas oublier un détail crucial des réseaux sociaux : ils nous orientent vers ce que nous aimons. En créant un compte Twitter pour observer cet effet, je me suis abonné à un parti politique. Les propositions d’abonnement sont dirigées vers des membres de ce parti. De plus, les publications montrées suivent les idéologies du parti. Ainsi, les réseaux mettent en péril un point fondamental de la politique, le pluralisme. Le réel défi de ces prochaines années sera d’améliorer l’implication citoyenne dans le monde politique en conservant un panel d’avis opposés.


Arnaud Slimani

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