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Printemps Arabe : mêmes causes pour des effets différents.






Le 17 décembre 2010 Mohammed Bouazizi s’est immolé sur la place du marché, marquant le début de soulèvement populaire en Tunisie, qui se propagèrent un peu plus tard au pays voisins à savoir la Libye, l’Egypte, la Syrie et le Yemen. Ses soulèvements furent baptisés les printemps arabes. Les motivations affichées par les peuples lors de ces révolutions étaient, abolir les inégalités et changer de régime pour vivre en démocratie. Initialement, ces différents pays connaissaient des situations assez critiques, pour la Tunisie, la croissance est de l’ordre de 6 à 8 % cependant les inégalités se creusent et les libertés se réduisent sous le président Ben Ali. Il en va de même pour l’Egypte dirigée par Moubarak ou encore la Libye sous Kadhafi. Ces situations de plus en plus étouffantes pour les citoyens mènent finalement à l'événement du 17 décembre 2010.



Au sein du pays où tout a commencé un régime plus démocratique que celui de Ben Ali a pu être instauré, mais celui-ci conserve des dérives autoritaires. La Tunisie reste un pays aspirant à la démocratie suite à son indépendance, l’armée n’est pas coupable d’ingérence dans la vie politique. Ce qui n’est pas le cas en Égypte, où l’armée est intervenue plusieurs fois de par l’histoire dans les affaires politiques. Cela s’est reproduit après l'élection démocratique de Mohamed Morsi après la révolution. Des manifestations ont eu lieu le 30 juin 2013 dans tout le pays contre le président, manifestations qui aux premiers abords semblaient spontanées. Cependant, l’intervention de l’armée pour destituer le président à éveillé des soupçons. Beaucoup d'éléments ont porté à croire que l’armée aurait orchestré cette destitution en instituant les soulèvements, et en plombant la légitimité du président Morsi.



Enfin, il reste les cas de la Syrie, de la Libye et du Yémen. En ce qui concerne ces trois pays, ils possèdent un point commun. Ayant connu tous trois un printemps arabe, les influences dans la région ont été remises à plat. En effet, ils ont tous été considérés par différents pays comme de nouvelle région stratégique dans lesquelles il fallait intervenir pour avoir une présence dans la région. Or, cela a engendré une forte déstabilisation de ces zones les plongeant dans des guerres civiles qui perdurent aujourd’hui. En Syrie, la Russie a décidé de soutenir le président en place en l’appuyant militairement dans la répression de son peuple. Pour ce qui est de la Libye, c’est la Russie, la Turquie et les Émirats Arabes Unies qui soutiennent différents acteurs dans la guerre civile qui a suivi l’échec de la mise en place d’un gouvernement à la suite de Kadhafi. Le Yémen est lui déchirer dans une guerre aux tenants religieux avec l’ingérence des Émirats Arabe Unies, de l’Arabie Saoudite et de l’Iran.



Ayoub BERAMI

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