Nous avons tous déjà vu des photos de rue en noir et blanc, elles parlent souvent d’elles mêmes. Cependant, chaque personne s’approprie le récit de la photo.
Sur ce cliché, c’est un univers connu de tous, ce sont des enfants en train de jouer entre eux sur une place. En regardant attentivement cette photographie, nous constatons un récit intemporel. Oui, ce sont des enfants qui jouent, mais en les observants nous sommes plongés dans l’univers d’époque par le traitement en noir et blanc, ainsi que ce lieu chargé d’histoire. Cette intemporalité est obtenue grâce aux traitements réalisés. Cette photo traite un ressenti, celui de la nostalgie d’un temps passé, mais également la gaité d’un moment simple et familier. L’intention du photographe est transmise par la photo comme un message à percevoir, cependant celui-ci peut être perçu différemment de ceux qui regardent la photographie.
Ce cliché me tient à cœur puisque celui-ci témoigne de l’intemporalité d’une époque, d’un moment, ainsi que des moments simples d’une vie. C’est ce que représente la photographie de rue. Dans celle-ci, nous constatons un contraste de génération, en regardant bien au second plan une personne passe, mais elle témoigne du poids d’une société. Pourquoi ? Parce que cet individu marche d’une manière monotone tel un robot, il enlève tout moment de gaité, alors qu’au premier plan, les enfants sont remplis de spontanéité et d’innocence. À mes yeux cette photographie démontre en plusieurs étapes une existence que nous ne remarquons pas forcément. Ce constat est marqué par les différents plans qui composent une image, mais également par le noir et blanc qui va apporter tout le coté nostalgique et percutant de la photographie.
Quand mon regard se pose sur cette photo, je suis plongée dans un conte qui témoigne des différentes époques malgré l’évolution des moyens d’aujourd’hui. On retrouve cela avec les photographes humanistes tel que Robert Doisneau, qui nous propulsent dans un roman similaire à Oliver Twist.
Maiwenn TRICHET
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