Prisonnier entre quatre murs et des barreaux, Rêver d’évasion est l’unique, ultime option. Inutile de se morfondre dans cet enfer : Survivre, rebondir est la seule chose à faire. Oublier des erreurs, la peur de l’abandon, Ne suivre qu’une seule voie : celle du renouveau.
Comment survivre à cet isolement Lorsque l’on ne voit que des surveillants, Que l’on ne croise presque pas de gens Que l’on est seul en cellule presque tout le temps. L’étincelle de mon cœur est à bout de souffle, Toutes les lueurs d’espoir lentement s’essoufflent. Dans ce lieu aussi étouffant que destructeur, Cette humanité, en moi, a fondu en pleurs. Le rouleau compresseur détruit sur son passage, Tout à cause d’erreurs d’un enfant pas sage. C’est une multiple condamnation à vie, A laquelle existe peu de chances de survie. Le monde d’avant se meurt, s’efface peu à peu, Des larmes de tristesse coulent de mes yeux. Les souvenirs se déchirent, s’envolent au vent, Et ne seront remplacées que par le néant. Comment vivre ce vol de liberté ? Comment rester si longtemps enfermé Mais garder une part d’humanité ? Sommes-nous mieux morts ou incarcérés ? Rêver est la seule chose à faire, Etre libre, s’évader de cet enfer, Vivre sa vie sans regarder derrière Et profiter des plaisirs éphémères Si ma vie est derrière les barreaux, Ou en prison, je préfère plutôt Respirer l’air pur, puis les pieds dans l’eau, Tout admirer : soleil, pluie et oiseaux… Intérieurement, le cœur bien au chaud Enfin rêver de dire : « Que le monde est beau ! » Mais il n’y a rien dehors en regardant par la fenêtre, Juste le vide de mon passé oublié, Aucun remède ne me guérira jamais De ces blessures qui font saigner mon âme Et transformé mon présent en futur infâme. Hélas, ce poème décrivant ma maison Me rappelle cruellement que je vis en prison…
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