Le métavers est un monde virtuel créé par un programme informatique et hébergeant une communauté d'utilisateurs présents sous forme d'avatars et pouvant s'y déplacer, y interagir socialement et parfois économiquement. Le terme est devenu célèbre avec le changement de nom de Facebook en Meta et lorsque son PDG, Mark Zuckerberg, a annoncé la création de son propre métavers. Ces mondes virtuels sont de plus en plus populaires car la société se numérise très vite. La crise du Covid-19 a également accentué les choses car malgré le fait que les gens soient confinés chez eux, ils pouvaient se voir dans un métavers.
Meta veut faire de l’Union européenne (UE) le cœur technologique de leur métavers car il s’agit d’un marché riche et dynamique avec plus de 500 000 consommateurs. l’UE est également en retard technologiquement, se faisant dépasser par le continent américain, la preuve étant l’absence d’un mastodonte du numérique qui pourrait rivaliser avec les GAFAM.
Mais le métavers soulève un enjeu majeur, celui de l’influence. En effet, le métavers qui arrivera à s’imposer à l’échelle globale pourra imposer son système et sa vision du monde au reste du globe, les Etats-Unis sont en tête grâce à Meta mais la Chine n’a pas dit son dernier mot. Tencent, un géant du numérique chinois, investit dans ce secteur depuis longtemps pour créer un métavers chinois, par exemple, la Chine pourrait adapter son système de notation sociale avec des points dans leur métavers. L’opposition actuelle entre la Chine et l’Occident se reproduira donc dans le métavers car les deux blocs ont une vision très différente d’Internet et de son utilisation : en Occident, la vision se base sur la cybersécurité alors qu’en Chine, la vision veut privilégier la sécurité de l’information en censurant Internet à ses utilisateurs.
Par Maël CHAUMETTE
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