Il y a un peu plus d’un an, le 30 juillet 2020, le robot Perseverance partait de Cap Canaveral aux Etats-Unis pour poser ses roues sur Mars le 18 février dernier après un voyage de plus de 7 mois.
Sa mission principale est de déterminer si la planète rouge a abrité la vie par le passé. Cette mission devrait durer 2 ans. Les précédentes missions ont permis de constater l’existence de conditions nécessaires à l'apparition de micro bactéries il y a environ 3,5 milliards d’années, avec notamment la présence d’eau. Toutefois, cette mission ne constitue pas l’unique objectif de l’astromobile. Le programme scientifique de la NASA cherche également à déterminer si une future exploitation humaine de la planète est possible.
Pour ce faire, Perseverance réalisera différentes expériences, essayant notamment de produire de l’oxygène à partir du dioxyde de carbone qui se trouve dans l’atmosphère de Mars. Cette mission martienne apparaît comme une avancée majeure pour la conquête spatiale et un des principaux enjeux du 21ème siècle. L’espace fascine, obsède et attise les convoitises. Depuis la guerre froide et la course à la Lune entre les États-Unis et l’Union soviétique, l’espace incarne un enjeu de puissance. Son exploration et son exploitation constituent un enjeu géopolitique de plus en plus important pour les grandes puissances mondiales, entre prestige et affirmation hégémonique. Face à ce nouveau défi, les gouvernements agissent différemment.
La mission Perseverance est le fruit de la coopération entre les Etats-Unis et l’Union européenne. La Russie et la Chine, quant à elles, préfèrent agir seules. Les nombreuses perspectives qu’offre l’espace attirent également des agences privées, comme l’entreprise SpaceX fondée par Elon Musk, qui travaille en collaboration avec la NASA. Face à cette multitude d’acteurs en jeu, l’espace pourrait rapidement devenir une zone de conflit majeure entre ces différentes puissances. Certains États réfléchissent déjà à une défense spatiale.
Corentin NIO
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