A la fin des années 2000, on assiste à une forte baisse de l’activité économique, d’abord aux Etats-Unis, puis dans le reste du monde. Le nom de cette crise qui a commencé en décembre 2008 et s’est achevée en juin 2009 : La Grande Récession. Ce terme fait référence à la « Grande Dépression », crise qui s’est produite aux Etats-Unis dans les années 1930 et caractérisée par une baisse du PIB de plus de 10% et un taux de chômage atteignant les 25%.
L’origine de la Grande Récession américaine réside dans le surendettement de la population les plus pauvres. En effet, en 2008, il était très facile d’obtenir un crédit par la banque. De plus, à cette époque, la Banque centrale des Etats-Unis (la « FED ») proposait des crédits à des taux d’intérêt extrêmement bas. Ainsi, même les ménages à faible revenu pouvaient obtenir un crédit afin d’acheter un logement. En revanche, ces ménages bénéficiaient uniquement de crédits à des taux moins préférentiels (les « subprimes »). A cause de leur faible salaire et de la hausse du prix de l’immobilier, ils avaient beaucoup de difficultés à le rembourser. Ce surendettement a fait que les américains consommaient de moins en moins. Les entreprises s’adaptant à la demande de la population, doivent inévitablement réduire leur production, engendrant une augmentation du nombre de licenciements et donc du chômage.
Le prix de l’immobilier a fini par baisser jusqu’à être inférieur à la valeur du crédit que les habitants étaient supposés garantir. Parallèlement, les banques qui ont accordé les crédits se sont elles aussi retrouvées en difficulté. Dès l’été 2007, le taux de non remboursement sur les crédits a dépassé 15% contre 5% en moyenne aux Etats-Unis. Fin août 2007, on estime que près d’un million d’emprunteurs ont perdu leur logement. L’évaluation du coût de la crise des « subprimes » est à ce moment-là estimée à 160 milliards de dollars. Ce chiffre, même s’il parait exorbitant, n’est pas assez important pour provoquer une crise financière mondiale…
Par Denis Mottin
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