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Garantir un accueil digne des migrants en Europe : des demandes concrètes !





Cette année, l’association MediaParks apporte son soutien à l’initiative citoyenne européenne impulsée par la Ville de Rennes et la Maison internationale de Rennes en faveur d’un meilleur accueil des personnes exilées. Pour changer les choses au niveau européen, il faudra voter pour cette ICE en faveur de la dignité humaine à partir du 15 mars.



Depuis la rentrée de septembre, une classe de troisième du collège MediaParks travaille sur la problématique de l’accueil des migrants à Rennes. Le 30 novembre dernier, lors d’un atelier à la Maison internationale de Rennes, Aminata, Emilya et les autres élèves ont pu formuler des propositions pour améliorer la cohésion sociale. Leurs idées se retrouvent désormais au coeur de l’ICE rennaise qui promeut la cohésion sociale.




Partir d’un constat simple


Les collégiens de Rosa Parks, comme la plupart des adolescents de leur âge, ne sont pas toujours familiers avec les spécificités des lois européennes et les stratégies des politiciens lorsqu’il est question de l’accueil des migrants. Cependant, à travers les médias, l’apprentissage de l’histoire, et, parfois, leur expérience personnelle, ils ressentent une empathie sincère pour les migrants.

En découvrant les conditions de trajet puis d’accueil des personnes exilées, les élèves de troisième ont été tantôt bouleversés, tantôt en colère. Mais surtout, ils étaient dans l’incompréhension : pourquoi ne prenons-nous pas en charge les migrants de manière digne?

Grâce à l’accompagnement de militants associatifs spécialistes des questions de droit européen et d’accueil des exilés, cette classe de troisième a participé à l’élaboration de propositions concrètes, fondées sur le respect de droits fondamentaux tels que l’alimentation, la santé, le logement, l’éducation et le travail.




Garantir un accueil digne des migrants en Europe


Ainsi, l’ICE Garantir un accueil digne des migrants en Europe propose d’établir une “meilleure coopération entre les États de l’Union européenne pour une politique d’accueil équitable et réellement solidaire respectant le libre-arbitre des personnes migrantes dans le choix de leur pays d’accueil”. Cette initiative comporte cinq demandes concrètes.


  1. Améliorer la solidarité entre les États membres pour une réelle égalité dans l’accueil dans le cadre du règlement relatif à la gestion de l’asile et de la migration

L’harmonisation du dispositif d’accueil des migrants en Europe doit se fonder sur le respect du délai de la procédure d’asile, qui est de six mois. Ainsi, la situation des demandeurs d’asile pourra être régularisée plus rapidement : en 2020, le délai global d'instruction à l'Office français de protection des réfugiés et apatride (Ofrpra) pouvait prendre jusqu’à treize mois.



2. Imposer le respect par tous les États membres de la Charte des droits fondamentaux de l’UE qui intègre les droits de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) à son article 24.


L’intégration de la CIDE dans le droit dérivé de l’Union européenne permettrait le respect des droits spécifiques des personnes migrantes mineures. Les 54 articles de cette charte prévoient que "tout être humain âgé de moins de 18 ans" a le droit d’être nourri, soigné et protégé, mais aussi d’avoir des loisirs, de s’exprimer et d’être éduqué.



3. Soutenir les associations qui œuvrent dans l’accueil des personnes migrantes dans l'Union Européenne


L’une des clés de l’accueil des migrants en Europe réside dans l’octroi de moyens suffisants. Ainsi, cette ICE demande à ce qu’une proportion du fonds asile migrations et intégration soit destiné à ces associations, et à ce que ce fonds ne puisse poursuivre que des objectifs humanitaires.



4. Laisser aux personnes migrantes le libre choix de leur pays d’accueil


Actuellement, le règlement Dublin III empêche la libre circulation dans l’Union européenne des migrants qui ont déjà été enregistrés dans un pays. Cette mesure doit être modifiée pour permettre le libre choix du pays d’accueil aux exilés.



5. Créer un socle de droits fondamentaux

  • En matière d’alimentation : assurer trois repas par jour pour tous, et cinq pour les mineurs. Les États membres doivent être contraints à étendre ces indications en vigueur pour les demandeurs d’asile à tous les migrants. Ces derniers doivent également bénéficier d’un accès à un logement, et donc à une cuisine pour pouvoir se préparer à manger.


  • En matière de santé : assurer la prise en charge des personnes malades et handicapées par les États membres. Ces personnes doivent pouvoir être prises en charge au même titre que tout citoyen de l’Union européenne.


  • En matière de logement : assurer la salubrité et la propreté des logements. Un fonds européen permettrait de financer la réhabilitation de logements et la mise à disposition de logements inoccupés.


  • En matière d’éducation : garantir l’éducation de tous, alphabétisation et apprentissage de la langue locale.


  • En matière de travail : donner un droit au travail pour les personnes migrantes. La durée de séjour avant de pouvoir doit être réduite, et “les possibilités de migrations légales en lien avec le travail” doivent être augmentées.



De plus, il convient de garantir que les personnes migrantes comprendront ces droits fondamentaux.



Avec ces cinq demandes concrètes, le projet d’initiative citoyenne européenne de cohésion sociale espère pouvoir améliorer la situation des migrants à Rennes, en France et en Europe. A partir du 15 mars et jusqu’au 30 avril 2022, les rennais pourront voter pour l’une des ICE proposées sur le site de la Fabrique Citoyenne ou lors de l’une des permanences. On compte sur vous !



Par Manon FONTAINE







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