Ce matin, des tas d’ordures jonchaient le pas de ma porte. Je n’étais pas la seule concernée. Tout le monde l’était. Un autre monde avait décidé que notre Terre lui servirait de poubelle.
Je sais bien que nous sommes en 2130, et que la pollution prend énormément d’ampleur dans le monde, mais c’était anormal… Une odeur de nourriture et de déchets empestait les rues. Le maire a pris la parole : des dizaines d’éboueurs allaient venir débarrasser la ville. Malheureusement, cela ne suffisait pas. Je devais intervenir. Pendant toute la soirée, j’allais élaborer un plan d’attaque : j’allais voyager dans le temps ! Cela devait être facile pour moi, étant donné que je suis scientifique. Je pris alors une carte, un sac, un papier, puis deux-trois bricoles, puis me mis à marcher pendant une heure environ, afin de trouver les ingrédients miracles pour cela.
" Bingo ! J’ai enfin trouvé l’entièreté des produits. "
Je me concentrai sur mes recherches puis arrivai enfin à mon laboratoire. J’étais exténuée, mais je ne comptais pas m’arrêter là. Je pris alors mon récipient, puis versai minutieusement.
Oh non ! La pierre ! J’avais oublié la pierre indispensable ! Il me restait peu de temps, je devais me presser. Ni une, ni deux, je me pressai de réserver une fusée puis me rendis immédiatement dans l’espace. C’était impressionnant ! D’ailleurs, je me sentais bien, mais je devais faire vite, car le temps passait à une allure impressionnante. Je me mis à chercher la pierre, malgré le fait que j’ai totalement perdu la notion du temps, je perdais espoir. Puis d’un seul coup ; comme un miracle de l’univers, je l’ai trouvée ! Je la pris dans mes mains, je pouvais la toucher, la sentir. Elle était lourde, certes, mais cela en valait la peine. Alors, je me mis en route pour la Terre, et en une poignée de secondes, quelqu’un me l’arracha des mains : c’était un Martien ! Surprise par ma trouvaille, je décidai donc de lui toucher deux-trois mots :
"Rends-la-moi ! Elle m’appartient ! Criais-je.
Il me regardait avec un sourire malicieux puis me tendit la pierre. J’allais la récupérer, mais ...
- Dans tes rêves, tu ne l’auras jamais !"
Alors qu’il prononçait ces paroles, j’étais folle de rage.
Une course-poursuite démarra, lui, arrivait à voler, tandis que moi, je n’avais que la fusée, pas assez rapide pour le rattraper. A ce moment précis, je plongeai dans le désespoir, c’était fini, jamais je n’arriverais à la récupérer, jamais je n’accomplirais cette mission. Puis, une idée m’est venu en tête : j’avais emporté mon arme avec moi. Je m’en suis donc emparé.
- "Tiens, prends ça dans ta face, voleur !
Il a fait tomber ma pierre !"
Il commençait à pouffer de rire, chose qui ne m’amusait absolument pas. Attends donc… La pierre, flotte-t-elle ? En effet, la pierre surnageait au milieu de l’espace. J’ai donc été la récupérer à une allure inimaginable. Enfin ! J’avais réussi à reprendre possession de ma précieuse pierre. Elle était mienne maintenant. À présent, nul ne peut m’arrêter. Je me presse de retourner sur la Terre, la pierre bien précieusement serrée dans ma main soigneusement fermée. Je rentre dans mon laboratoire à la recherche du flacon, celui-ci n’y était plus ! Mais qui aurait bien pu me le prendre ?
- "C’est ça que tu cherches ?
Ce même martien ! Non seulement, il avait pris ma pierre sans mon consentement, de plus, il m’avait suivie ?
- Je n’en reviens pas, tu ne vas donc jamais me laisser en paix ?
- Écoute, j’ai un marché à te proposer : tu me donnes cette pierre, en échange, je te fais part de ton flacon, et plus jamais tu n’entendras parler de moi, cela te convient ? Je réfléchis un moment, j’hésitais pendant longtemps… Finalement, j’acceptai.
- Marché conclu !"
Je lui tendis la pierre, lui mon flacon, à cet instant-là, je lui arrachai le flacon de ses mains, le fit tomber au sol, puis courus à toute vitesse. Je me rendis alors chez moi, ajoutai la pierre à mon mélange, puis terminai cette solution pour la déposer à l’endroit indiqué et répétai trois fois d’affilé la phrase suivante : « Pouvoir de l’univers, retourne en arrière ! » Le trou noir. Je me réveillai là, dans ma chambre, puis me penchai à ma fenêtre : rien. Un miracle ? Les éboueurs étaient passés ? Puis, à cet instant, une centaine de Martiens débarqua sur la Terre, pistolet puissant à la main. J’étais surprise, paniquée, ne sachant pas quoi faire ni comment m’y prendre. Des cris retentissaient dans le quartier. Je pris mon courage à deux mains, m’emparai de mon arme la plus puissante que je possédais, puis je me dirigeai lentement, mais sûrement vers ceux-ci. Je pus apercevoir le même martien que la veille. Il avait l’air puissant, fort. À mon avis, ça devait être le dirigeant du groupe. Il m’avait également vu.
Il s’approcha de moi d’un air confiant puis m’adressa la parole :
" A présent, c’est la revanche très Chère.
Je fus confuse, ne sachant pas quoi répondre à une telle provocation. Puis, je répondis quelques secondes après avec un tel sang-froid…
- Tes copains et toi savent très bien que peu importe ce que vous faites, votre valeur ne sera jamais comparable à la mienne.
- C’est parti ! "
Un Troupeau de Martiens se mit à courir tout en tirant sur la moindre personne qui se laissait apparaître. C’était malheureux, mais c’était chacun pour soi. Une nuée de gens se mirent à traverser les rues, rentrer chez soi, fermer soigneusement les volets, les portes ou tout autre matériel. Heureusement, parmi tous ces gens égoïstes, quelques-uns étaient tout de même restés avec moi, afin de m’apporter de l’aide pour les combattre. Nous nous réunissions dans un local afin de préparer un plan. Nous marquions toutes les étapes minutieusement sans en laisser une seule de côté. Une grande carte était disposée sur le mur. La répartition des tâches terminée, il était maintenant temps d’y aller. Alors que nous commencions à établir notre plan, eux avaient été plus ingénieux : ils avaient toutes nos informations personnelles, et s’étaient approprié chaque personne de la ville. Ils devaient tous nous exterminer. Ils avaient une stratégie derrière tout ça : ils voulaient tant bien que mal récupérer la ville et petit à petit conquérir l’entièreté de notre planète Terre.
Nous gardions quand même notre sang-froid… Ce qui en valait la peine… Car il y avait beau eu douze blessés et deux morts, nous avions remporté la bataille ! Tous ont été exterminés. Ils étaient là, au sol, nous avions un mélange d’émotions : de la fierté et de la culpabilité à la fois… Nous avions tout de même tué des êtres vivants. Cependant, une foule de personnes se mit à nous applaudir, et à crier dans tous les sens des phrases pour le moins réconfortantes. Tout le monde se ruait sur moi, on me demandait des autographes, j’étais applaudie, aimée… Pour la première fois dans ma vie, je me sentis utile. Un reporter était même arrivé sur place pour m’interroger et afin que je parle de tout dans les moindre détails, c’était tellement irréaliste que personne ne croyait un mot de ce que je racontais. La journée fut longue, très longue et fatigante. Je méritais bien de prendre du repos. Le lendemain matin, encore confuse par ce qu’il s’était passé la veille, je sortis de chez moi : rien. Même pas un tonnerre d’applaudissements ni des paparazzis… Non pas que je m’attendais à devenir connue, mais cela me paraissait anormal…
En tous les cas, personne n’en parlait, comme si c’était des mots interdits à prononcer. Ce sentiment, d’être connue et attendue par la foule me manquait. Et si tout cela n’était qu’un rêve ?
Par Lyséane LENTIN
Elève de 4eE, collège Simone Veil de Lamballe
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