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Dossier "La guerre et la psychologie " : L’utilisation de la psychologie comme arme de guerre








La propagande a toujours été une arme durant les guerres. Les plus grands dictateurs ont pu exercer leur pouvoir grâce au contrôle des médias et de la population. Si les citoyens sont convaincus par les informations relayées, les risques de soulèvement sont moindres.

Nous en avons déjà eu l’illustration durant la seconde guerre mondiale. Hitler a su dès le départ que le contrôle de l’information était primordial pour pouvoir garder son poste dans le futur. Il fonda dès son arrivée au pouvoir le ministère de la Culture et de la Propagande. Les annonces des lois contre les Juifs étaient préparées par de la propagande à leur encontre. Le gouvernement nazi rappelait agir pour maintenir l’ordre et incitait les citoyens à se plier aux règles. L’image des Juifs était partout contrôlée et transformée afin de les faire passer pour une menace. Tous les médias (musique, théâtre, cinéma, littérature, radio, livres scolaires…) passaient par le ministère et sa propagande. Le génocide de la population juive et toutes les atrocités effectuées aux déportés par le gouvernement nazi étaient passés sous silence. De nombreux déportés se retrouvaient forcés d’écrire des cartes postales à leurs proches disant qu’ils allaient bien et qu’ils étaient bien traités afin de masquer la vérité. Dans le but de produire des images de camps où les déportés vivaient dans de bonnes conditions, le gouvernement allemand a mis en scène un faux camp de déportation. Les déportés ainsi utilisés pour la propagande ont été renvoyés par la suite dans leur propre camp, à Auschwitz-Birkenau.

Actuellement, nous pouvons toujours constater des techniques de propagande mises en place. Par exemple, la Russie cherche à contrôler son image et la légitimité de la guerre en Ukraine. Le gouvernement russe indique à sa population qu’ils dénazifient et viennent en aide aux Ukrainiens. Leur explication pour l’attaque de tout le territoire est qu’ils empêchent les Ukrainiens de se mettre au travers de leur libération. Il nie le fait de tuer des civils et rejette la faute sur l’Ukraine pour les bombardements sur Marioupol. Le gouvernement accuse également l’Ukraine d’avoir mené un génocide des russophones de son pays. Poutine se présente donc en sauveur et indique que son plan se déroule comme prévu, il ne mentionne jamais les difficultés rencontrées. Ces informations sont très éloignées de la réalité vue par les journalistes sur le terrain. Les crimes de guerre menés par les militaires russes sont passés sous silence en Russie. En effet, de nombreux Russes seraient choqués et pourraient se révolter contre le pouvoir, ce que Poutine veut à tout prix éviter.

Contrôler les informations divulguées aux populations a toujours été un outil efficace dans les conflits. Plusieurs chefs d’Etat ont pu rester au pouvoir grâce à leur propagande, cependant la vérité a toujours fini par faire surface. D’ailleurs, en Russie, certains se rebellent contre la guerre en Ukraine et les images de civils ukrainiens tués parviendront un jour aux citoyens russes.



Par Eva VINCENT

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