Chaque année, 750'000 jeunes arrivent sur le marché du travail, l’épidémie de Covid-19 et la crise économique qui en découle, conduisent à une diminution des offres d’emploi de 50%. Cette situation oblige les jeunes à redoubler d’efforts pour espérer obtenir un stage, une alternance ou un premier emploi.
Depuis près de 2 mois, on observe sur le réseau social professionnel LinkedIn une recrudescence des annonces de jeunes à la recherche de stage, alternance, ou job. Depuis peu, à ces annonces s’ajoutent des témoignages de jeunes n’ayant pas décroché de contrat. Patrick, étudiant en master de finance nous dit:« J’aurais tant aimé vous dire que j’ai décroché mon contrat de stage, depuis plus de 4 mois de recherche active je n’ai toujours pas trouvé ». Pour Yousra, en recherche d’un emploi en RH : « Depuis 2 mois je postule en ligne et dépose mon cv en mains propres dans plusieurs entreprises, plus de 180 candidatures ont été envoyées. J’ai tout tenté, mais malheureusement aucun retour jusqu'à aujourd'hui. »
La recherche d’emploi des jeunes s’avère encore plus compliquée que les années précédentes. L’incertitude concernant l'avenir lié à la crise sanitaire rend les entreprises réticentes à l’embauche. En effet, la diminution de leurs chiffres d’affaires ainsi que les mesures de télétravail ont bouleversé leur organisation et ont instauré un contexte défavorable au recrutement. Les jeunes cherchant à s’insérer sur le marché de l’emploi doivent donc redoubler d’efforts et d’initiatives. La distribution de CV électroniques sur le web est désormais la règle et s’ajoute à la distribution de CV en physique. Les jeunes doivent aussi prendre soin de leur e-image et se distinguer des autres candidatures en utilisant pleinement les moyens informatiques à leur disposition : vidéo, entretiens Zoom, forums en ligne. Face à cette situation, le gouvernement soutient l'emploi des 16-25 ans. Pour ce faire, il a mis en place un plan d’aide à l'embauche d’un jeune allant jusqu’à 8’000€ et ouvert 100’000 places supplémentaires en service civique. Pour le moment il est difficile de tirer un bilan de ces mesures. Faut-il craindre un embouteillage entre les diplômés de 2021 croisant ceux de 2020 pas encore insérés ?
Pierre MONTES
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